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Conclusion

Les deux étapes du mécanisme de réduction du paquet d'ondes qui viennent d'être distinguées sont le plus souvent malencontreusement entremêlées ou confondues et l'intervention de l'observateur conscient donne au processus un caractère subjectif qui est la source de monstrueux paradoxes.

Dès lors semblent se poser très nettement les trois questions suivantes :

$ \imath-$ A quel instant et comment se déroule temporellement le processus de réduction du paquet d'ondes ?

$ \imath\imath-$ Quel est la nature du mécanisme responsable de cette réduction du paquet d'ondes ?

$ \imath\imath\imath-$ Quel est le rôle joué dans ce processus par un observateur conscient ?

Ainsi énoncées, ces questions sont sans réponse parce qu'elles sont mal posées.

En effet, la réduction du paquet d'ondes est un mécanisme théorique défini dans l'espace mathématique de Hilbert, et non pas un événement localisable dans l'espace-temps physique. Ajoutons que ce mécanisme théorique ne peut être représenté par un opérateur qui transformerait un état pur en un mélange, ou qui déterminerait l'état final consécutif à une mesure en fonction seulement de l'état initial. L'existence d'un tel opérateur serait en effet incompatible avec l'indéterminisme caractéristique de la mécanique quantique.

Enfin, et surtout, les questions précédemment posées ne prennent sens que du point de vue métaphysique d'une vision réaliste qui postule l'existence d'une réalité localisée dans le cadre de l'espace-temps et indépendante des observateurs humains et des moyens qu'ils utilisent pour le connaître.

Pour les tenants de l'école de Copenhague, une telle visée est bien métaphysique. La physique et plus particulièrement la mécanique quantique vise seulement à rendre compte des résultats de nos mesures physiques et des corrélations observées entre ces résultats. Son référent n'est pas un arrière-monde des choses qu'il s'agirait de dévoiler, mais seulement l'ensemble des phénomènes observés par l'homme. Un tel objectif limité implique un renoncement qui pourrait démotiver la recherche. L'exemple même de Bohr montre qu'il n'en est rien.


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Arnaud Balandras 2005-04-02