suivant monter précédent table des matières
suivant: 4) Sur un réseau monter: Réflexion et transmission de précédent: 2) Sur une lame   Table des matières

3) Sur un miroir

L'observation visuelle des rayons lumineux incidents et réfléchis parait alors indiquer que seule la partie centrale du miroir est utile à la réflexion. Cette suggestion semble encore renforcée par le modèle corpusculaire de la lumière, au moins sous sa première forme naïve, puisqu'un photon ne peut explorer que la région très limitée $ \sigma$ de la surface du miroir sur laquelle il semble rebondir.

\epsffile{/home/arnaud/DossierLambert/DossierLambert/Figures/miroir.eps}
  Si ce point de vue était exact, le phénomène de réflexion demeurerait inchangé si la surface du miroir était réduite à cette seule partie $ \sigma$ puisqu'elle serait la seule utile. Or, on sait que la réflexion disparait alors, et qu'un nouveau phénomène apparait, étudié plus loin et appelé la diffraction.

  On est donc amené à segmenter toute la surface du miroir en $ n$ bandes $ \sigma_1,~\sigma_2,~\ldots,~\sigma_n$ étroites de largeur $ \varepsilon$ et parallèles à la fente lumineuse $ S$ et perpendiculaires au plan de figure, de façon à préciser la contribution apportée au phénomène global de réflexion par chacune des portions du miroir.



Dès lors, on est amené à considérer que pour aller de la source $ S$ au photo-multiplicateur récepteur $ R$ , chaque photon peut être réfléchi sur l'une quelconque des $ n$ bandes du miroir. Puisque le dispositif expérimental ne permet pas, par hypothèse, de discriminer ces diverses éventualités, en repérant avec quelle bande le photon incident a éventuellement interagi, les contributions de ces bandes s'ajoutent de façon cohérente, c'est-à-dire que ce sont les amplitudes de probabilité qui s'ajoutent et non pas les probabilités elles-mêmes. Quant à l'expression de ces amplitudes, nous utiliserons encore le modèle simple précédent de telle sorte que finalement :

$\displaystyle \mathcal{P}(S\to R)$ $\displaystyle =$ \begin{displaymath}\begin{array}{\vert c\vert}\vec{Z}\\ \end{array}^{\,2} ~=~
\b...
...c\vert}\vec{Z_1}+\vec{Z_2}+\ldots+\vec{Z_n}\\ \end{array}^{\,2}\end{displaymath}  

avec :

$\displaystyle Z_i$ $\displaystyle =$ $\displaystyle A\,e^{i\,\varphi_0}~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~\mathrm{et}~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~\varphi_i ~=~
2\pi~\frac{\ell_i}{\lambda}$  

et la construction graphique ci-après en résulte aussitôt, en choisissant arbitrairement la valeur initiale $ \varphi_1$ des $ \varphi_i$ . On notera toutefois que la valeur $ \varphi_i$ associée à chaque élément $ \sigma_i$ n'a de sens que si $ \varepsilon \lesssim \lambda$ , de telle sorte que la valeur de $ \varphi_i$ et donc de $ \ell_i$ est à peu près la même pour tous les points de $ \sigma_i$ .

\epsffile{/home/arnaud/DossierLambert/DossierLambert/Figures/reseau2.eps}

On constate que l'amplitude globale $ Z$ fait essentiellement intervenir les contributions des éléments $ \sigma_i$ voisins du point I de réflexion classique. C'est en effet au voisinage de I que la phase $ \varphi$ varie peu et que les vecteurs $ \vec{Z}_i$ ont des directions voisines. La raison en est qu'au point I la phase est stationnaire, en même temps que le chemin $ \ell$ et la durée du trajet $ t$ sont minimum comme l'indique par ailleurs le principe de Fermat. Les éléments $ \sigma_i$ éloignés du point I contribuent très peu car les déphasages associés à leurs contributions font que celles-ci se détruisent mutuellement.


suivant monter précédent table des matières
suivant: 4) Sur un réseau monter: Réflexion et transmission de précédent: 2) Sur une lame   Table des matières
Arnaud Balandras 2005-04-02