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Deuxième forme du paradoxe

Considérons deux particules $ \mathcal{P}$ et $ \mathcal{P}^\prime$ de coordonnées $ X_i$ et $ X_j^\prime$ et d'impulsions $ P_i$ et $ P_j^\prime$ (avec $ i,j=1,2,3$ ). Les observables :

$\displaystyle \bar{X}_i=X_i-X_i^\prime~~~~~~~~~~~~\mathrm{et}~~~~~~~~~~~~
\bar{...
...\prime~~~~~~~~~~~~
\left\lbrace\begin{array}{c}i\\ j\\ \end{array}=1,2,3\right.$      


$\displaystyle \left[\bar{X}_i,\bar{P}_j\right]=
\left[X_i,P_j\right]-[{X_i^\prime},{P_j^\prime}]=
i\hbar\,(\delta_{ij}-\delta_{ij})=0$      

commutent et admettent donc un ensemble de vecteurs propres communs $ \{\mid x,p>\}$ tels que :

$\displaystyle \bar{X}_i\,\mid x,p>=\bar{x}_i\,\mid x,p>~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~\bar{P}_j\,\mid
x,p>=\bar{p}_j\,\mid x,p>$      

Considérons donc, à un instant $ t$ , un état des deux particules représenté par un tel vecteur ket :

$\displaystyle \mid x,p>$      

On va montrer que, sans agir sur la particule $ \mathcal{P}$ , et donc sans la perturber en aucune façon, nous pouvons prédire avec certitude les valeurs à cet instant $ t$ de ses coordonnées $ X_i$ et celles des composantes $ P_j$ de son impulsion. En effet pour cela, il suffit d'effectuer à l'instant $ t$ la mesure de ces mêmes quantités soit $ X_i^\prime$ soit $ P_j^\prime$ sur la particule $ \mathcal{P}^\prime$ :

$\displaystyle \mathrm{Si}~~~~~~~~X_i^\prime=x_i^\prime~~~~~~~~X_i=\bar{X}_i+X_i^\prime
~~~~~~~~\mathrm{et}~~~~~~~~x_i=\bar{x}_i+x_i^\prime$      


$\displaystyle \mathrm{Si}~~~~~~~~P_j^\prime=p_j^\prime~~~~~~~~P_j=\bar{P}_j-P_j^\prime
~~~~~~~~\mathrm{et}~~~~~~~~p_j=\bar{p}_j-p_j^\prime$      

A cet instant $ t$ , la position $ (x_i)$ et l'impulsion $ (p_j)$ de la particule $ \mathcal{P}$ sont donc prévisibles avec certitude l'une et l'autre (mais non l'une avec l'autre). Ces valeurs $ (x_i)$ et $ (p_j)$ ne peuvent toutefois dépendre des mesures, effectuées ou non effectuées, sur l'autre particule $ \mathcal{P}^\prime$ (postulat de séparabilité). Conformément au critère de réalité ces valeurs constituent donc des éléments de réalité physique possédés en même temps par la particule $ \mathcal{P}$ . Dans l'état correspondant, la position $ X_i$ et l'impulsion $ P_j$ de cette particule $ \mathcal{P}$ sont donc simultanément définies :

$\displaystyle X_i=x_i~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~P_j=p_j~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~(i,j=1,2,3)$      

Selon le formalisme quantique, un tel état physique devrait être représenté par un vecteur propre simultané des observables $ X_i$ et $ P_j$ . Or un tel vecteur n'existe pasV7, puisque le commutateur de $ X_i$ et $ P_j$ est égal à $ i\hbar\,\delta_{ij}$ . Tout ceci semble indiquer que les vecteurs kets du formalisme quantique ne codent qu'une partie seulement des propriétés des états physiques réels. La représentation quantique est donc incomplète.


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Arnaud Balandras 2005-04-02