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$ \imath\imath-$ L'ensemble de ces résultats individuellement imprévisibles est toutefois lui-même prévisible

En effet, si dans les expériences du cristal de tourmaline ou des deux fentes de Young, on utilise un faisceau incident de particules identiques placées dans le même état initial, on constate d'une part que le taux global de transmission à travers le cristal garde une valeur constante bien déterminée aux fluctuations statistiques près, et que d'autre part, les points aléatoires d'impact sur l'écran dessinent toujours une même figure macroscopique d'interférence.

On notera qu'il est alors implicitement supposé que les particules d'un même faisceau sont identiquesII3 et indépendantes et que le résultat ainsi obtenu globalement est identique à celui qui aurait été obtenu en répétant la même expérience avec une seule particule replacée avant chaque nouvelle mesure dans le même état initial.

Dès lors, puisque le résultat expérimental cumulé constitué lui-même des résultats aléa-toires obtenus avec les diverses particules est lui-même macroscopiquement reproductible expéri-mentalement, il en résulte que :

- ce résultat indique que le comportement de la particule n'est pas erratique, mais statistiquement déterminé par une loi de probabilité.

- ce résultat macroscopique, parce qu'il est reproductible doit pouvoir être prévu par une théorie physique, qui devra donc déterminer la loi statistique précédente.

De toutes ces remarques, il résulte que l'objet de la nouvelle mécanique quantique n'est pas de prévoir et de décrire le comportement effectif d'un seul système physique, puisqu'il est en général imprévisible, mais d'en prévoir seulement le comportement statistique, ce qui revient à dire que la mécanique quantique n'étudie que des phénomènes physiques qui, d'une manière ou d'une autre, mettent en jeu un très grand nombre de tels systèmes.

Précisément, parce que cette nouvelle mécanique renonce à étudier et à décrire le comportement spatio-temporel du système individuel, elle a parfois été jugée incomplète. Cette question sera examinée dans un chapitre ultérieur.

Dans tout ce qui suit, les termes particule ou système physique ne signifieront pas une particule ou un système individuel indentifiable, mais une particule ou un système représentatif d'un ensemble de particules ou de systèmes indiscernables supposés non seulement identiques, mais tous placés à chaque instant dans le même état physique que cette particule ou ce système représentatif.

On notera enfin qu'il y aurait peut-être avantage à abandonner ce terme de particule. En effet, tout au cours du chapitre précédent nous n'avons cessé de constater que ces particules, électrons, atomes,... etc ne se comportent ni comme des particules classiques, ni comme des ondes. Devrait-on les appeler des partic-ondes ou des ondi-cules ou des quantons ? On gardera malgré tout le terme : particule.


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Arnaud Balandras 2005-04-02