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Partition d'un système

Dans ce qui précède, l'espace complet des états est obtenu par produit tensoriel d'espaces associés à des parties du système complet. Inversement, un espace d'états peut parfois être factorisé en sous-espaces, dont chacun est associé à une partie des degrés de liberté du système.

Considérons, par exemple, l'espace $ \mathcal{H}$ des états d'une particule de spin nul. Dans la représentation de Schrödinger, une base de cet espace est constituée des vecteurs propres :

$\displaystyle \mid x,y,z>~~~~~~~~~~\mathrm{des~observables}~~~~~X,~Y,~Z$      

et $ \mathcal{H}$ est engendré par combinaison linéaire de ces vecteurs de base.

On peut encore définir le sous-espace mathématique $ {\mathcal{H}}_{x}$ engendré par les vecteurs propres de $ X$ , considéré comme un E.C.O.C. à lui tout seul, et de même les sous-espaces $ {\mathcal{H}}_{y}$ et $ {\mathcal{H}}_{z}$ et on remarque :

$\displaystyle \mathcal{H}=
\mathcal{H}_x\otimes\,\mathcal{H}_y\otimes\,\mathcal{H}_z$      

Quand on considère une particule placée dans un espace à une dimension, c'est précisément dans l'un de ces sous-espaces que l'on suppose se placer.

On remarquera qu'ici encore, bien entendu, un vecteur ket de $ \mathcal{H}$ n'est pas en général factorisable, ce qui est manifeste dans la représentation de Schrödinger :

$\displaystyle \Psi(x,y,z)\not=f(x)\,g(y)\,h(z)$      

Dans une telle décomposition en facteurs, aucun des sous-espaces facteurs n'est associé à une partie du système complet. Chacun de ces sous-espaces est associé à l'une des observables d'un E.C.O.C., c'est-à-dire à l'un des degrés de liberté du système. A chaque E.C.O.C. choisi correspond une décomposition possible et, par suite, chacun des sous-espaces facteurs a seulement une signification opérationnelle, et ne correspond à aucune réalité physique indépendante.

La portée de cette remarque peut cependant déjà être étendue à des situations moins triviales. Par exemple, nous verrons dans l'étude de l'atome d'hydrogène, constitué d'un proton (masse $ m_p$ , position $ \vec{r_p}$ ) et d'un électron (masse $ m_e$ , position $ \vec{r_e}$ ) que ce système atomique est équivalent, du point de vue de son étude mathématique, à un système constitué de deux particules fictives appelées ``quasi-particules'', l'une $ \Omega$ (masse $ M$ , position $ \vec{R}$ ) située au centre de masse, et l'autre $ \omega$ (masse $ m$ , position $ \vec{r}$ ) avec :

\begin{displaymath}\begin{array}{c}
M_\Omega=m_p+m_e \\
{ } \\
\frac{1}{m_\ome...
...\\
\vec{r}_\omega(x,y,z) = \vec{r_e}-\vec{r_p} \\
\end{array}\end{displaymath}      

Aux deux E.C.O.C. possibles correspondent deux factorisations de l'espace des états :

$\displaystyle \vec{r_p}~~~~\mathrm{et}~~~~\vec{r_e}~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
\mathrm{ou}~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~\vec{R}_\Omega~~~~\mathrm{et}~~~~
\vec{r}_\omega$      


$\displaystyle \mathcal{H}_{{(x,y,z)}_p}\otimes\,\mathcal{H}_{{(x,y,z)}_e}=\mathcal{H}=
\mathcal{H}_{{(X,Y,Z)}_\Omega}\otimes\,\mathcal{H}_{{(x,y,z)}_\omega}$      

Tandis que les deux particules ``réelles'' électron et proton, sont en interaction, et ne sont donc pas indépendantes, les deux quasi-particules $ \Omega$ et $ \omega$ sont indépendantes, et de ce fait constituent une meilleure décomposition du système total, et donc une meilleure partition.


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Arnaud Balandras 2005-04-02