Or, nous savons que cette dégénérescence d'échange n'a aucune
signification physique, les
kets
considérés ci-dessus, ou plus généralement les
kets
quel que soit
doivent en fait
décrire un seul et même état physique, et ceci quelle que soit
l'une
des
permutations indépendantes. Or,
conformément au postulat I, cet état unique doit être
représenté par un vecteur ket
ou ses multiples. Il en
résulte que ce ket représentatif, s'il est normé, doit à
un facteur de phase près, être invariant sous l'effet
de toutes les permutations induites, soit :
![]() |
désignant le groupe des permutations
des
premiers entiers. Nous allons voir que la contrainte
précédente va suffire pour déterminer univoquement le ket
. A cet effet, il y a lieu d'établir la suite des
théorèmes suivants :
Si
désigne une transposition :
alors
.
En effet :
et si
alors :
et :
Une même valeur de
est
associée à toutes les transpositions.
En effet :
d'où il résulte :
![]() |
![]() |
![]() |
et soit
cette valeur commune.
En effet, toute permutation
peut être décomposée un produit de
transpositions, ce nombre
étant défini à un nombre pair additif
près. La parité de
s'appelle la parité de la permutation. On en
déduit alors :
![]() |
Si
on dit alors que l'état
est symétrique.
Si
et on dit alors que l'état
est antisymétrique.
En effet, cette propriété est une conséquence nécessaire du principe de superposition car une combinaison quelconque, c'est-à-dire un mélange d'états symétriques, et d'états antisymétriques n'est plus lui-même ni symétrique ni antisymétrique, contrairement à la conclusion du Théorème 3.
En effet, comme toute autre observable d'un ensemble de particules interchangeables,
le hamiltonien est un opérateur symétrique invariant sous l'effet des
permutations induites
, d'où résulte comme nous l'avons
déjà remarqué précédemment :
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et puisque l'opérateur d'évolution ne dépend que de
:
![]() |
Si donc
alors :
![]() |
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La valeur de
est donc conservée au cours du temps. Il en
résulte que tout opérateur
de permutation induite est une
constante du mouvement.
Question 5-5 : Montrez que
demeure une constante du
mouvement lorsque le hamiltonien dépend du temps.