Considérons un système physique
composé lui-même de deux systèmes
physiques A et B, en interaction (deux particules par exemple) :
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Soit
et
deux E.C.O.C. distincts de
et
un
E.C.O.C. de
, admettant pour vecteurs et valeurs propres :
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et
d'une part,
et
d'autre part constituent
deux E.C.O.C. de
V6 de telle sorte que pour tout état
de
:
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Considérons le système à un instant
postérieur à l'interaction et donc
quand les deux sous-systèmes
et
sont séparés
spatialement.
Si à cet instant
on mesure les observables
sur
on trouve
un résultat
et le ket représentatif de l'état du système
devient après application du postulat IV (réduction du paquet
d'ondes) :
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avec :
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Mais si, à ce même instant
on mesure les observables
, on
trouve le résultat
et le ket représentatif de
l'état de
s'écrit :
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avec :
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et on remarque aussitôt :
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Or, à l'instant
, les deux systèmes
et
étant séparés par un intervalle du genre
espace, constituent deux systèmes réels indépendants. Le
système
(une particule
par exemple)
constitue lui-même un élément de réalité, dont l'état
à l'instant
ne peut pas dépendre de la mesure effectuée
sur le système
. Par conséquent, conformément au
critère énoncé ci-dessus, cet état physique bien déterminé
de
devrait au moins être représenté si la mécanique quantique
était complète, par un vecteur ket bien déterminé et donc
unique. Or, nous venons de trouver deux vecteurs kets
distincts
et
candidats pour représenter l'état du
système
. En fait, il en existe même autant que l'on
veut (associés aux E.C.O.C.
,
,
,... etc) candidats tous aussi légitimes les
uns que les autres, pour représenter le même état de
, et donc en contradiction avec l'exigence d'une
description biunivoque et complète.