Considérons d'abord la transition élémentaire avec un seul état
intermédiaire
:
Cet état est défini par une observation constituée par la mesure d'une observable ou d'un E.C.O.C., noté simplement , et on notera chacun des vecteurs propres supposés bien définis de .
A chaque état pur
correspond une voie singulière ou
un canal possible
qui peut être suivi par le système
pour passer de l'état
vers l'état
et à cette voie on
associe une amplitude de transition. Conformément à la règle
précédente cette amplitude est factorisable :
Une telle voie singulière est dite repérable ou discernable si la mesure de et donc si l'appareillage permet de savoir d'une façon certaine si le système est réellement passé ou non, par l'etat intermédiaire sinon, c'est-à-dire si l'information que peut fournir l'appareillage ne permet ni d'affirmer, ni d'exclure que cet état intermédiaire a été occupé, on dira que la voie correspondante est indiscernable ou non repérable.
Ainsi le dispositif expérimental est inséparable du processus physique qu'il observe. Ce sont ses performances qui permettent de discriminer plus ou moins les différentes voies parallèles d'un processus et de les rendre discernables ou non. Toute discrimination éventuelle supplémentaire ajoutée change l'appareillage et définit un autre processus physique. En ce sens, et contrairement à ce que suppose la physique classique, l'observateur est inséparable de ce qu'il observe.