L'observation visuelle des rayons lumineux incidents et réfléchis parait alors indiquer que seule la partie centrale du miroir est utile à la réflexion. Cette suggestion semble encore renforcée par le modèle corpusculaire de la lumière, au moins sous sa première forme naïve, puisqu'un photon ne peut explorer que la région très limitée de la surface du miroir sur laquelle il semble rebondir.
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Dès lors, on est amené à considérer que pour aller de la
source
au photo-multiplicateur récepteur
, chaque photon
peut être réfléchi sur l'une quelconque des
bandes
du miroir. Puisque le dispositif expérimental ne permet pas,
par hypothèse, de discriminer ces diverses éventualités, en
repérant avec quelle bande le photon incident a éventuellement
interagi, les contributions de ces bandes s'ajoutent de façon
cohérente, c'est-à-dire que ce sont les amplitudes de
probabilité qui s'ajoutent et non pas les probabilités
elles-mêmes. Quant à l'expression de ces amplitudes, nous
utiliserons encore le modèle simple précédent de telle sorte
que finalement :
avec :
et la construction graphique ci-après en résulte aussitôt, en choisissant arbitrairement la valeur initiale des . On notera toutefois que la valeur associée à chaque élément n'a de sens que si , de telle sorte que la valeur de et donc de est à peu près la même pour tous les points de .
On constate que l'amplitude globale fait essentiellement intervenir les contributions des éléments voisins du point I de réflexion classique. C'est en effet au voisinage de I que la phase varie peu et que les vecteurs ont des directions voisines. La raison en est qu'au point I la phase est stationnaire, en même temps que le chemin et la durée du trajet sont minimum comme l'indique par ailleurs le principe de Fermat. Les éléments éloignés du point I contribuent très peu car les déphasages associés à leurs contributions font que celles-ci se détruisent mutuellement.