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Le champ magnétique
doit satisfaire les équations de
Maxwell, en régime statique :
dont nous choisirons la solution simple :
Si
et sur la base constituée des états propres
les matrices de spin s'écriventIV21 :
de telle sorte que les composantes spatiales associées
à ces états de spin :
satisfont aux équations :
On remarque que les trois fonctions ne sont couplées entre elles
que par des termes en
résultant eux-mêmes de la
contribution de
. Or l'étudeIV22 de la
précession de Larmor révèle que, dans le cadre de
l'approximation classique, où le spin est assimilé à un
vecteur
, celui-ci tourne autour du champ
magnétique
avec une vitesse angulaire
:
telle que les valeurs moyennes de et durant la traversée de l'aimant sont nulles.
Il en résulte que le couplage des trois fonctions est faible.
Pour mieux le faire apparaître, il est commode d'introduire les
nouvelles fonctions :
qui satisfont alors les équations :
avec :
Durant la traversée
de l'aimant (avec
cm et
m.
d'où
s) la variation de la phase :
est si grande que durant un intervalle de temps grand
par rapport à
, mais petit par rapport à
, la
valeur moyenne des termes de couplage en
est nulle, de
telle sorte que les trois équations deviennent indépendantes :
Les centres de ces trois paquets d'ondes se meuvent conformément
aux théorèmes d'Ehrenfest :
avec :
et donc conformément aux équations de Newton :
désignant le vecteur unitaire dans la direction du champ . Ce résultat justifie le traitement classique du mouvement dans l'espace qui avait été pratiqué précédemmentIV23.
L'état d'évolution de l'atome est donc représenté par un
vecteur ket de la forme :
Si :
et si l'intersection de ces trois régions est vide :
0 |
la détection de l'atome dans l'une de ces régions
provoque la réduction du paquet d'ondes et constitue une
détermination de l'état de spin et de la valeur de
. Par
exemple :
C'est cette hypothèse qui a été tacitement faite précédemmentIV24 et qui justifie la mesure indirecte de la composante du spin de l'atome, en le localisant après qu'il ait traversé l'aimant de Stern et Gerlach.
En fait, les trois paquets d'ondes se chevauchent toujours mais
les recouvrements sont très faibles de telle sorte que
l'application du principe de réduction du paquet d'ondes conduit
à un état final normalisé représenté par :
et dans lequel une seule des trois composantes a des valeurs sensibles dans la région où la particule a été détectée, de telle sorte qu'avec une excellente approximation le ket représentatif se réduit à l'un des trois termes.