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Si
est le nombre de systèmes placés dans l'état
, on peut dire que chacun de ces
systèmes se trouve
distribué dans chacun de ces états et par exemple dans
l'état
avec une probabilité
mesurée expérimentalement et déterminée théoriquement :
L'état de ce système individuel, mais représentatif de l'ensemble, est alors
représenté quantiquement par l'opérateur densité :
Si la mesure constitue également un filtrage, c'est-à-dire élimine certains états,
la somme ne porte plus que sur les états conservés avec
et l'opérateur doit alors être renormalisé de telle sorte que :
La probabilité de transition de l'état initial dans l'état
mélange est égale à sa probabilité de venir occuper
chaque état ``
'' où
avec la
probabilité
:
Bien évidemment, si aucun filtrage n'est réalisé, la sommation porte sur toutes les valeurs propres et . La probabilité est égale à 1. La mesure de a seulement transformé le cas pur en un mélange .
Enfin, la probabilité de transition de cet état
mélange vers l'état final :
n'est donc rien d'autre que la probabilité de trouver le mélange dans l'état .
La probabilité globale de transition
est le produit
des deux probabilités séquentielles précédentes :
auxquelles on peut associer deux amplitudes séquentielles :
Toutefois, il est remarquable que la présence de l'opérateur densité dans
chacun des deux facteurs fait que le résultat final n'est pas factorisable :
La probabilité de transition globale est bien alors égale à la somme des probabilités partielles de transition avec passage par l'un des états intermédiaires avec . On retrouve bien alors la loi classique d'addition des probabilités. Les voies partielles sont alors indépendantes et exclusives l'une de l'autre. Les phases relatives entre les amplitudes partielles peuvent être changées arbitrairement. Elles ne jouent plus aucun rôle. Les amplitudes partielles n'interfèrent plus entre elles. La probabilité globale de transition s'exprime comme une somme de termes au carré et non plus comme le carré d'une somme.